Les miels de Provence
En ouvrant ma boutique, j’ai eu l’opportunité de faire une dégustation d’une dizaine de miels de Provence et c’est à cet instant que les différences sont devenues flagrantes. Certains miels ont des spécificités subtiles et d’autres ont des saveurs puissantes voire sur l’amertume. J’ai toujours voulu proposer à mes clients de les goûter avant de les acheter. Quoi de mieux pour faire un choix ???!!!
Le miel est dégusté depuis le Néolithique pour sa gourmandise, sa saveur et ses bienfaits.
Sa façon d’être consommée est tellement variée : sur nos tartines, pour sucrer une boisson comme un thé mais aussi de façon réconfortante pour un mal de gorge ou une vilaine toux dans un citron chaud ou un bol de lait, sans oublier sur une crêpe ou une gaufre.
Le miel a également trouvé sa place dans nos cuisines : la caramélisation de certaines viandes comme le magret de canard, ou le poulet rôti du dimanche que vous pouvez badigeonner 15mn avant la fin de cuisson avec par exemple un miel au curcuma ou au gingembre !
Amateurs de sucré/salé, les apiculteurs se sont rapprochés des professionnels de la gastronomie, comme par exemple les MOF (Meilleurs Ouvriers de France) Fromagers, pour optimiser les accords miels/fromages.
Le miel que nous consommons est un produit travaillé par l’homme : lors de la récolte du miel, les opercules fabriquées par les abeilles sont ouvertes, les cadres sont placés dans un extracteur pour en extraire le miel qui sera filtré, mais connaissez-vous le miel en rayon ? Le rayon est un morceau de la ruche prélevé sur le cadre qui n’a subit aucune transformation. A la dégustation, toutes les saveurs et les propriétés du miel sont présentes : le pollen et surtout la propolis. Il est rare et sa dégustation en fait un moment unique.
Le goût de chaque miel varie selon la plante qui aura nourrit les abeilles. En Provence, la plus connue est la lavande. Mais attention il ne faut pas confondre la lavande fine ou lavande « vraie » et le lavandin qui est un hybride plus communément cultivé entre 200 et 800m d’altitude et sur les terrains rocailleux de Provence méridionale. Il constitue la partie la plus importante de la production pour sa rentabilité. La lavande fine, elle, pousse au-delà de 800m en Haute Provence. Elle se ressème comme toute plante sauvage. Son goût sera plus subtil et plus raffiné.
Les miels toutes fleurs comme les miels de garrigue varieront en fonction du terroir et ils offriront un goût propre.
Certains « miels » ont une appellation erronée car ils ne sont pas des miels de nectar mais des miels de miellat. Certains insectes se nourrissent dans les parties tendres des végétaux et rejettent ce qu’ils ne peuvent pas digérer. Cette substance sucrée est appelée miellat qui sera butinée par les abeilles. Le miel portera alors la dénomination de la plante comme le chêne, le sapin, le châtaignier, le tilleul, etc…
Dès le 15ème siècle le miel de Provence est considéré comme le meilleur des miels et il prendra un essor certain avec la mise en culture de la lavande et du lavandin.
L’IGP Miel de Provence vous en assure sa provenance. En plus de l’IGP, certains miels peuvent recevoir le label rouge qui garantit sa qualité supérieure comme le miel de lavande ou lavandin ou les toutes fleurs.
Les exploitations apicoles sont extrêmement contrôlées :
1/ quant à la localisation des ruchers pour la traçabilité
2/ sur l’hygiène dans les mielleries côté humain et matériels
3/ les différents pollens présents dans les miels sont analysés pour garantir l’origine Provence.
Vous pouvez déguster le miel de Provence sans modération ! Pensez à vérifier que l’étiquette IGP figure sur celui que vous consommez et si de surcroît il a obtenu le label rouge, vous serez sûr d’avoir un miel de qualité.
Prenez le temps de les découvrir pour ne pas déguster tout le temps le même miel mais de développer vos découvertes et éduquer vos papilles !